4A_6/2014 (amtl. Publ.): Hebt das TAS den Entscheid einer Vorinstanz auf und weist es die Sache zur Neubeurteilung zurück, so liegt ein Zwischenentscheid vor

Mit Entscheid 4A_6/2014 vom 28. August 2014 entsch­ied das Bun­des­gericht, dass Entschei­de des Tri­bunal Arbi­tral du Sport (TAS), mit der Entschei­de ein­er Vorin­stanz aufge­hoben und an diese zur Neubeurteilung zurück­gewiesen wer­den, als Zwis­ch­enentschei­de zu qual­i­fizieren sind.

Auf Klage des Fuss­bal­lk­lubs A hin verurteilte die Cham­bre de Réso­lu­tion des Lit­iges (CRL) der FIFA den Fuss­ball­spiel­er C zur Zahlung von GBP 40’000 und erk­lärte den Fuss­bal­lk­lub B als sol­i­darisch haft­bar. Sowohl der Fuss­ball­spiel­er C als auch der Fuss­bal­lk­lub B erhoben gegen diesen Entscheid Beru­fung beim TAS. Der Fuss­ball­spiel­er C zahlte jedoch die erforder­lichen Gebühren nicht, weshalb das TAS auf die Beru­fung von C nicht ein­trat. Die Beru­fung des Fuss­bal­lk­lubs B hiess das TAS gut; es hob den Entscheid auf und wies ihn zur Neubeurteilung zurück an das CRL. Gegen diesen Entscheid erhob der Fuss­bal­lk­lub A Beschw­erde vor dem Bundesgericht.

Das Bun­des­gericht behan­delte zunächst die rechtliche Würdi­gung des Entschei­ds des TAS. Es erk­lärte, dass der Entscheid des TAS als Zwis­ch­enentscheid zu qual­i­fizieren sei, weil es das Schiedsver­fahren nicht been­den würde, das bei der ersten Instanz ein­geleit­et wor­den sei (E. 2.2.1.):

[L]e critère de la fin de la procé­dure dépend non seule­ment de la
procé­dure con­duite devant l’au­torité qui précède le Tri­bunal fédéral,
mais aus­si de la procé­dure qui s’est déroulée devant l’au­torité dont la
déci­sion a été déférée à cette instance de recours; il faut donc
exam­in­er si la déci­sion attaquée a pour effet de clore la procédure
entamée en pre­mière instance. En appli­ca­tion de ce principe, la décision
par laque­lle l’au­torité de recours annule la déci­sion attaquée et
ren­voie la cause à l’au­torité de pre­mière instance pour instruc­tion et
nou­velle déci­sion sur le fond est qual­i­fiée de déci­sion inci­dente par la
jurispru­dence fédérale, quand bien même elle met un terme à l’instance
de recours (…). Il se jus­ti­fie d’ap­pli­quer par analo­gie le même principe à la procédure
d’ap­pel menée devant le TAS, l’idée étant, ici aus­si, de faire en sorte
que le Tri­bunal fédéral ne doive s’oc­cu­per qu’une seule fois d’une
affaire, sous réserve des excep­tions admis­es par la jurispru­dence en la
matière (…).

Nach Art. 190 Abs. 3 IPRG kön­nen Zwis­ch­enentscheid nur aus den in Art. 190 Abs. 2 lit. a und b IPRG genan­nten Grün­den ange­focht­en wer­den. Gegen einen Zwis­ch­enentscheid kön­nen aber auch die weit­eren Rügen nach Art. 190 Abs. 2 IPRG erhoben wer­den, sofern diese strik­te auf Punk­te beschränkt sind, die unmit­tel­bar die Bestel­lung (lit. a) oder die Zuständigkeit (lit. b) des Schieds­gerichts betr­e­f­fen. Diesem Grund­satz fol­gend erachtete das Bun­des­gericht die Rüge der Unzuständigkeit als zuläs­sig, nicht jedoch die Rügen, wonach das TAS über Stre­it­punk­te entsch­ieden habe, die ihm nicht unter­bre­it­et wor­den seien (lit. c), und wonach der Entscheid mit dem Ordre pub­lic unvere­in­bar sei (lit. e) (E. 2.2.3.):

[Le Tri­bunal fédéral] a toutefois
insisté sur le fait que les moyens fondés sur l’art. 190 al. 2 let. c à e LDIP ne pour­ront être soulevés à l’avenir con­tre les déci­sions visées à l’art. 190 al. 3 LDIP
que dans la mesure où ils se lim­iteront stricte­ment aux points
con­cer­nant directe­ment la com­po­si­tion ou la com­pé­tence du tribunal
arbi­tral (…). La réserve ain­si for­mulée dans ce précé­dent est applicable 
in casu. En effet, si le recourant invoque le motif énon­cé à l’art. 190 al. 2 let. b LDIP (incom­pé­tence du tri­bunal arbi­tral), lequel est recev­able en ver­tu de l’art. 190 al. 3 LDIP, il reproche, en out­re, au TAS d’avoir statué 
ultra peti­ta (art. 190 al. 2 let. c LDIP) et d’avoir ren­du une sen­tence incom­pat­i­ble avec l’or­dre pub­lic (art. 190 al. 2 let. e LDIP). Or, ces deux moyens sont soulevés, non pas dans le cadre de l’art. 190 al. 2 let. b LDIP, mais séparé­ment, pour eux-mêmes. Dès lors, ils sont irrecevables. 

Das Bun­des­gericht erk­lärte in einem näch­sten Schritt, dass die bei­den Beklagten im Ver­fahren vor der ersten Instanz eine ein­fache pas­sive Stre­itgenossen­schaft gebildet hät­ten, die voneinan­der unab­hängig seien. Diese Unab­hängigkeit dauere auch vor der Rechtsmit­telin­stanz an, weshalb ein Stre­itgenosse den ihn betr­e­f­fend­en Entscheid unab­hängig vom anderen Stre­itgenossen anfecht­en könne. Die Frage nach der materiellen Recht­skraft sei daher für bei­de Stre­itgenossen voneinan­der getren­nt zu beurteilen (E. 3.2.2.):

Cette indépen­dance entre les con­sorts sim­ples per­sis­tera au niveau de
l’in­stance de recours: un con­sort pour­ra atta­quer de manière
indépen­dante la déci­sion qui le con­cerne sans égard à la renonciation
d’un autre con­sort à entre­pren­dre cette même déci­sion; de même
n’au­ra-t-il pas à se souci­er du main­tien des recours for­més par d’autres
con­sorts, s’il entend retir­er le sien (…).
D’où il suit, entre autres con­séquences, que l’au­torité de la chose
jugée du juge­ment intéres­sant des con­sorts sim­ples doit être examinée
séparé­ment pour chaque con­sort dans ses rela­tions avec l’ad­ver­saire des
con­sorts, car il y a autant de choses jugées que de couples
demandeur/défendeur (…). Au regard de ces principes, le recourant avait dénié
man­i­feste­ment à tort au TAS toute com­pé­tence pour con­naître de l’appel
inter­jeté par l’in­timé con­tre la déci­sion de la CRL du 15 juin 2011 en
se pré­valant du retrait de l’ap­pel for­mé par le joueur con­tre la même
déci­sion. Aus­si bien, un tel retrait restait sans effet sur la procédure
d’ap­pel opposant l’in­timé au recourant. Autrement dit, il était
lois­i­ble à l’in­timé de faire val­oir devant le TAS, entre autres motifs,
que la CRL avait erré en imputant au joueur une rup­ture injus­ti­fiée du
con­trat le liant au recourant en démon­trant, par exem­ple, qu’un tel
con­trat n’é­tait pas venu à chef entre ces deux par­ties, ceci afin
d’établir l’inex­is­tence de l’oblig­a­tion du joueur ren­due sol­idaire à
l’é­gard de l’in­timé par l’art. 17 al. 2 RSTJ (…). Peu importe qu’il en résultât, le cas échéant, une
sen­tence incom­pat­i­ble avec la déci­sion en force de la CRL quant au sort
du joueur recher­ché par le recourant.

Aus densel­ben Über­legun­gen her­aus sei das TAS nicht zuständig gewe­sen, den Punkt des Dis­pos­i­tivs des CRL aufzuheben, der nur das Ver­hält­nis zwis­chen dem Fuss­bal­lk­lub A und dem Spiel­er B betraf (E. 3.2.2.):

Cepen­dant, le TAS a com­mis la même erreur en annu­lant le point 2 du
dis­posi­tif de la déci­sion de la CRL, lequel intéres­sait exclu­sive­ment la
cause divisant le recourant d’avec le joueur. Il lui a échap­pé, ce
faisant, que le retrait de l’ap­pel du joueur, suivi de la radi­a­tion de
la procé­dure d’ap­pel CAS/2012/A/2916, avait mis un terme à cette
procé­dure d’ap­pel, si bien que la déci­sion de pre­mière instance était,
depuis lors, revêtue de l’au­torité de la chose jugée à l’é­gard du joueur
et du recourant. En d’autres ter­mes, le TAS s’est arrogé une
compétence 
ratione per­son­ae qu’il ne pos­sé­dait plus, suite au retrait de
l’ap­pel, en annu­lant une déci­sion déjà en force pour l’un des deux
con­sorts défend­eurs et désor­mais intan­gi­ble indépen­dam­ment du sort
réservé à l’ap­pel de l’autre con­sort défend­eur et du risque de sentences
con­tra­dic­toires. Il s’est com­porté, en réal­ité, comme s’il était
tou­jours saisi de l’ap­pel inter­jeté, puis retiré, par le joueur. C’est à
juste titre, dès lors, que le recourant lui fait grief de s’être
déclaré com­pé­tent dans cette mesure. Aus­si sa con­clu­sion visant à faire
con­stater par le Tri­bunal fédéral l’in­com­pé­tence du TAS rel­a­tive­ment à
la déci­sion con­damnant le joueur à l’in­dem­nis­er est-elle admis­si­ble et
con­forme à la jurispru­dence en la matière (…).