4A_320/2014: Wer nur die Kündigungsgründe bestreitet, erhebt keine Einsprache gemäss Art. 336b Abs. 1 OR

Ein Arbeit­nehmer wurde im Zuge ein­er Reor­gan­i­sa­tion ent­lassen. In einem Schreiben an den Arbeit­ge­ber bestritt er, dass die Reor­gan­i­sa­tion der wahre Grund für die Kündi­gung gewe­sen sei. Der Arbeit­nehmer machte gel­tend, es liege eine Rachekündi­gung vor. Später klagte er und ver­langte unter anderem eine Entschädi­gung wegen miss­bräuch­lich­er Kündi­gung. Das Bun­des­gericht hat­te zu entschei­den, ob eine Ein­sprache gegen die
Kündi­gung im Sinne von Art. 336b Abs. 1 OR erfol­gt war. Es verneinte das
Vor­liegen ein­er Ein­sprache im konkreten Fall (Urteil 4A_320/2014 vom 8. Sep­tem­ber 2014).

Das Bun­des­gericht erwog ins­beson­dere, wer nur den Wahrheits­ge­halt der Kündi­gungs­gründe bestre­ite, mache nicht gel­tend, dass die Kündi­gung miss­bräuch­lich erfol­gt sei. Es liege deshalb keine Ein­sprache im Sinne von Art. 336b OR vor. Eine solche set­ze vielmehr voraus, dass der Arbeit­nehmer klar zum Aus­druck bringe, er sei gewil­lt, das Arbeitsver­hält­nis fortzuset­zen (E. 3.1 und 3.3):

“3.3. […] Lorsqu’il sou­tient qu’en util­isant l’ex­pres­sion de “con­gé de repré­sailles” et en écrivant “j’ai con­testé la rai­son de vouloir me licenci­er”, il a voulu man­i­fester son désac­cord avec le con­gé et qu’il est donc arbi­traire (sic) de retenir qu’il n’au­rait con­testé que le motif du licen­ciement, le recourant tire quelques élé­ments de sa let­tre et en fait une inter­pré­ta­tion hors con­texte. S’il a certes écrit “j’ai con­testé la rai­son de vouloir me licenci­er et je vous ai informer (sic) que la vraie rai­son du licen­ciement n’é­tait que repré­sailles (sic) “, il l’a fait sous le titre de ” Cour­ri­er daté du 10 févri­er 2011 “, en en rap­pelant les ter­mes et ain­si sa prise de posi­tion à l’époque. […] Dès lors qu’il ne men­tionne nulle part s’op­pos­er à la fin des rap­ports de tra­vail, pré­cisant au con­traire “Afin que nos rap­ports se ter­mi­nent dans le respect”, qu’il réclame le paiement des indem­nités jour­nal­ières, mais n’évoque pas une indem­nité pour licen­ciement abusif, le des­ti­nataire ne pou­vait ni ne devait com­pren­dre ce cour­ri­er comme une oppo­si­tion au con­gé au sens de l’art. 336b al. 1 CO.
Lorsqu’il sou­tient que le tra­vailleur n’a pas la pos­si­bil­ité de saisir un tri­bunal pour obtenir l’an­nu­la­tion du con­gé et sa réin­té­gra­tion, et que, par­tant, l’on ne saurait déduire des ter­mes “Afin que nos rap­ports se ter­mi­nent dans le respect ” qu’il ne se serait pas formelle­ment opposé au con­gé, le recourant ignore que le but de l’op­po­si­tion écrite prévue par l’art. 336b al. 1 CO est d’en­cour­ager les par­ties à entamer des pour­par­lers en vue d’ex­am­in­er à l’ami­able si les rap­ports de tra­vail peu­vent être main­tenus. L’em­ployeur doit avoir la pos­si­bil­ité de retir­er la résil­i­a­tion.
Con­traire­ment à ce que croit le recourant, l’art. 336b al. 1 CO ne sig­ni­fie pas seule­ment “faire oppo­si­tion au motif du con­gé, ou aux cir­con­stances ayant mené au con­gé”, mais il lui impose de man­i­fester claire­ment sa volon­té de vouloir pour­suiv­re les rap­ports de tra­vail. Comme la jurispru­dence l’a pré­cisé […], il n’y a pas d’op­po­si­tion si le tra­vailleur ne con­teste que les motifs du con­gé. […] Faute d’op­po­si­tion, il n’y a pas lieu d’ex­am­in­er les griefs du recourant relat­ifs au car­ac­tère abusif du licenciement.”