5A_662/2010: ZGB 216 lex specialis zu ZGB 512; erbvertragliche Formerfordernisse auf Vorschlagszuweisung nicht anwendbar (amtl. Publ.)

Die Ehe­gat­ten kön­nen die Vorschlags­beteili­gung in gewis­sen Gren­zen ehev­er­traglich ändern (ZGB 216 I). Dadurch kann der über­lebende Ehe­gat­te begün­stigt wer­den. Die Recht­snatur dieser Begün­s­ti­gung ist nicht ganz gek­lärt (Ver­fü­gung von Todes wegen oder unter Leben­den). Im vor­liegen­den Urteil lässt das BGer diese Frage offen. In jedem Fall sei die Beobach­tung der Form des Ehev­er­trags genü­gend; die erbrechtlichen For­men müssen nicht einge­hal­ten wer­den. ZGB 216 ist lex spe­cialis zu ZGB 512 (Erb­ver­trag) und OR 245 II (Schenkung von Todes wegen, Ver­weisung auf das Erbrecht):

Aus­si, la dis­po­si­tion spé­ciale (art. 216 al. 1 CC ou, comme en l’e­spèce, art. 214 al. 3 aCC) qui les soumet au con­trat de mariage serait pra­tique­ment vidée de son sens si l’on exigeait qu’elles sat­is­fassent aux formes du pacte suc­ces­so­ral aus­sitôt qu’elles visent à favoris­er le con­joint sur­vivant. En out­re, dès lors que la loi prévoit expressé­ment que les con­ven­tions sur la répar­ti­tion du béné­fice peu­vent porter atteinte aux droits des héri­tiers réser­vataires à l’ex­clu­sion de ceux des enfants non com­muns et de leurs descen­dants (art. 216 al. 2 CC et 10 al. 3 Tit. fin. CC), force est d’ad­met­tre qu’elle les soumet à des règles spé­ci­fiques qui dif­fèrent de celles pré­valant de manière générale en droit suc­ces­so­ral. Si tel n’é­tait pas le cas, ces con­ven­tions ne seraient autorisées que dans les lim­ites de la quotité disponible, seraient sans autre soumis­es à réduc­tion et il n’au­rait pas été néces­saire de prévoir un cor­rec­tif en faveur des descen­dants non com­muns. De telles con­ven­tions ne doivent en con­séquence pas sat­is­faire aux formes du pacte suc­ces­so­ral même si elles ne pro­duisent leur effet qu’en cas de décès de l’un des con­joints. Les art. 216 al. 1 CC et 214 al. 3 aCC con­stituent des “leg­es spe­ciales” par rap­port aux art. 245 al. 2 CO et 512 CC.”