5A_816/2010: Gewinnanspruch der Miterben nach dem BGBB (amtl. Publ.)

In dem erst kür­zlich veröf­fentlicht­en Urteil 5A_816/2010 vom 28. April 2011 (frz.), das für die amtliche Samm­lung vorge­se­hen ist, behan­delt das Bun­des­gericht den Gewin­nanspruch der Miter­ben nach dem Bun­des­ge­setz über das bäuer­liche Boden­recht (BGBB).

Wird einem Erben bei der Erbteilung ein land­wirtschaftlich­es Gewerbe oder Grund­stück zu einem Anrech­nungswert unter dem Verkehr­swert zugewiesen, so hat jed­er Miterbe bei ein­er Veräusserung Anspruch auf den sein­er Erbquote entsprechen­den Anteil am Gewinn (Art. 28 Abs. 1 BGBB). Der Anspruch beste­ht aber nur dann, wenn der Erbe das land­wirtschaftliche Gewerbe oder Grund­stück innert 25 Jahren seit dem Erwerb veräussert wird (Art. 28 Abs. 3 BGBB).

Im vor­liegen­den Fall war ins­beson­dere strit­tig, ob eine Veräusserung im Sinne des Geset­zes vorgele­gen hat. Der Begriff der Veräusserung ist in Art. 29 Abs. 1 BGBB legaldefiniert. Nach lit. c dieser Bes­tim­mung gilt auch die Zuweisung zu ein­er Bau­zone als Veräusserung, auss­er sie betr­e­ffe ein land­wirtschaftlich­es Grund­stück, das dem bäuer­lichen Boden­recht unter­stellt bleibt. Den rel­e­van­ten Zeit­punkt der Veräusserung legt Art. 29 Abs. 2 BGBB fest. Nach lit. c dieser Regelung ist die Ein­leitung des Ver­fahrens für die Zuweisung eines land­wirtschaftlichen Grund­stücks zu ein­er Bau­zone massgebend.

Zunächst war die Frage zu klären, was unter der “Zuweisung zu ein­er Bau­zone” zu ver­ste­hen ist:

5.4 […] Le cas d’al­ié­na­tion de l’art. 29 al. 1 let. c LDFR a été intro­duit pour tenir compte non seule­ment du principe de l’é­gal­ité entre les cohéri­tiers, mais égale­ment de motifs d’amé­nage­ment du ter­ri­toire. D’une part, le classe­ment d’un ter­rain dans la zone à bâtir entraîne une aug­men­ta­tion impor­tante de sa valeur dont cha­cun des cohéri­tiers doit pou­voir prof­iter. D’autre part, les zones à bâtir doivent être util­isées à des fins de con­struc­tion; le droit au gain instau­ré a pour but d’inciter le pro­prié­taire exploitant, qui doit s’en acquit­ter, soit à ven­dre soit à bâtir des con­struc­tions et donc vise à favoris­er un amé­nage­ment rationnel du ter­ri­toire et à éviter la thésauri­sa­tion des ter­rains con­structibles. Même si le pro­prié­taire con­tin­ue d’ex­ploiter son ter­rain à des fins agri­coles et ne réalise aucun gain effec­tif, ses cohéri­tiers peu­vent faire val­oir leur droit au gain […]. Pour que ces deux objec­tifs puis­sent se réalis­er, il faut admet­tre que seul le plan d’af­fec­ta­tion peut val­oir procé­dure de classe­ment. En effet, seuls les plans d’af­fec­ta­tion per­me­t­tent d’établir si un ter­rain est classé dans la zone à bâtir puisqu’ils délim­i­tent les dif­férentes zones, notam­ment la zone à bâtir au sens de l’art. 15 LAT. En out­re, ce n’est que la pos­si­bil­ité de con­stru­ire dans un avenir proche qui entraîne une aug­men­ta­tion impor­tante de la valeur du ter­rain, laque­lle doit prof­iter aux cohéri­tiers. Les études de base au sens de l’art. 6 LAT ou un plan directeur can­ton­al englobant un ter­rain agri­cole ne per­me­t­tent pas d’at­tein­dre ces objec­tifs; il s’ag­it là tout au plus d’une affec­ta­tion envis­agée dont on ne peut déduire avec suff­isam­ment de cer­ti­tude qu’elle se réalis­era dans un avenir proche.

Schliesslich war die Frage zu beant­worten, wann der Nutzungs­plan einge­führt wor­den ist:

5.5 […] L’art. 33 al. 1 LAT impose en effet aux can­tons de met­tre à l’en­quête publique les plans d’af­fec­ta­tion (cf. ATF 135 II 286 con­sid. 5). Cette solu­tion garan­tit con­tre les manoeu­vres dila­toires du pro­prié­taire du ter­rain, puisque celui-ci n’est pas en mesure d’in­fluer formelle­ment sur le cours de la procé­dure antérieure à la mise à l’en­quête publique des plans d’af­fec­ta­tion, dont l’a­vance­ment ne dépend que des autorités com­pé­tentes; ce n’est en effet qu’à par­tir de la mise à l’en­quête qu’il a la pos­si­bil­ité de faire oppo­si­tion ou recours (en droit neuchâtelois, cf. art. 25 et 26 al. 1 LAT). Elle a égale­ment le mérite d’as­sur­er une cer­taine uni­for­mité dans l’ap­pli­ca­tion de l’art. 29 al. 2 let. c LDFR dès lors qu’elle se réfère à une notion de droit fédéral dans une procé­dure d’amé­nage­ment du ter­ri­toire rel­e­vant essen­tielle­ment du droit can­ton­al. Enfin, cette solu­tion per­met de ne pas pro­longer indéfin­i­ment l’exi­gi­bil­ité du gain qui peut déjà inter­venir plus de quar­ante ans après l’at­tri­bu­tion d’une par­celle à la valeur de ren­de­ment dans l’hy­pothèse où le ter­rain n’est ni ven­du ni util­isé comme ter­rain à bâtir — vu la durée max­i­male du droit de 25 ans et le report de l’exi­gi­bil­ité en cas de classe­ment de 15 ans au plus (art. 30 let. b LDFR) […]. Il con­vient en con­séquence de retenir que la mise à l’en­quête publique du plan d’af­fec­ta­tion est le moment déter­mi­nant pour l’in­tro­duc­tion de la procé­dure de classe­ment au sens de l’art. 29 al. 2 let. c LDFR.

Hier war der Gewin­nanspruch der Miter­ben nach dem Ablauf von 25 Jahren unterge­gan­gen; die Ein­tra­gung ein­er Hypothek erfol­gte ohne Rechts­grund. Das Bun­des­gericht hat daher die Beschw­erde gut­ge­heis­sen und die zuständi­gen Behör­den zur Berich­ti­gung des Grund­buchs (Löschung der Hypothek) angewiesen.