5A_83/2011: Erklärung der Tilgung durch Verrechung als Bedingung oder nur Modalität einer Schuldanerkennung iSv SchKG 82 I

Das BGer hält, dass eine Schul­dan­erken­nung als bed­ingt gilt, wenn der Schuld­ner erk­lärt, die anerkan­nte Schuld auss­chliesslich durch Ver­rech­nung tilgen zu wollen (schon 5P.464/2006). Im Recht­söff­nungsver­fahren (vgl. SchKG 82 I) hat der Gläu­biger infolgedessen auch die Bedin­gung nachzuweisen, näm­lich das Fehlen der Verrechnungslage:

En effet, lorsque le débi­teur affirme ou réserve son droit de com­penser, la recon­nais­sance de dette ne peut être con­sid­érée comme pure et sim­ple (PANCHAUD/CAPREZ, La main­levée d’op­po­si­tion, 1980, n° 11 p. 36 et la jurispru­dence can­tonale citée). Le créanci­er pour­suiv­ant ne peut obtenir la main­levée de l’op­po­si­tion sur la base d’une recon­nais­sance de dette con­di­tion­nelle que s’il prou­ve — par titre — que la con­di­tion est réal­isée ou qu’elle est dev­enue sans objet, par­tant, que la com­pen­sa­tion n’é­tait pas opposable,

Davon ist die Anerken­nung ein­er Schuld zu unter­schei­den, die der Schuld­ner durch Ver­rech­nung tilgen zu wollen erk­lärt, die aber den­noch unbe­d­ingt ist. Hier ist die Tilgung durch Ver­rech­nung keine Bedin­gung, son­dern lediglich eine Zahlungsmodal­ität.

Im vor­liegen­den Fall lag Let­zteres vor, so dass Recht­söff­nung zu erteilen war:

Le pour­suivi a ain­si recon­nu pure­ment et sim­ple­ment être le débi­teur de la pour­suiv­ante du mon­tant men­tion­né dans ce doc­u­ment — comme l’ad­met du reste la Cour can­tonale -, puis envis­agé d’ac­quit­ter sa dette au moyen de la com­pen­sa­tion. Cette con­clu­sion s’im­pose, dès lors que seul le débi­teur a signé le titre du 12 mars 2009. La pour­suiv­ante n’a pas recon­nu devoir au pour­suivi la pré­ten­tion (le bonus) que celui-ci invoque en com­pen­sa­tion. Con­traire­ment à l’opin­ion des juges précé­dents (cf. supra con­sid. 3), la recourante n’avait donc pas à apporter la preuve de l’im­pos­si­bil­ité de com­penser. En refu­sant d’ad­met­tre l’ex­is­tence d’une recon­nais­sance de dette pure et sim­ple sur la base du doc­u­ment sus­men­tion­né, l’au­torité can­tonale a nié à tort l’ex­is­tence d’un titre de main­levée et ain­si mécon­nu l’art. 82 al. 1 LP.