4A_339/2009: Verbot des Familienfideikommisses keine loi d’application immédiate (amtl. Publ.)

In Anwen­dung des Inko­r­po­ra­tionsprinzips von IPRG 154 I anerken­nt das BGer die grund­sät­zliche Rechts- und Prozess­fähigkeit von Stiftun­gen liecht­en­steinis­chen Rechts (vgl. PGR/LI 106 und 552):

Il résulte du rat­tache­ment prin­ci­pal au droit de l’in­cor­po­ra­tion adop­té par l’art. 154 al. 1 LDIP que la fon­da­tion intimée, con­sti­tuée con­for­mé­ment au droit du Liecht­en­stein et munie par ce droit de tous les attrib­uts de la per­son­nal­ité juridique, a en principe automa­tique­ment l’ex­er­ci­ce des droits civils en Suisse, et, par­tant, la capac­ité d’ester en justice” 

Allerd­ings ist das schweiz­erische Ver­bot des Fam­i­lien­fideikom­miss­es (ZGB 335 II) zu beachten:

Con­tre­vi­en­nent à l’in­ter­dic­tion des fidéi­com­mis de famille les fon­da­tions de famille dites d’en­tre­tien ou de jouis­sance qui accor­dent à leurs des­ti­nataires des avan­tages provenant des biens de la fon­da­tion sim­ple­ment pour leur per­me­t­tre de men­er un plus grand train de vie ou de vivre plus agréablement (…).” 

In der Lehre ist strit­tig, ob ZGB 335 II als loi d’ap­pli­ca­tion immé­di­ate iSv IPRG 18 zu betra­cht­en und, bei aus­re­ichen­der Verbindung des Sachver­halts zur Schweiz, auch gegen das aus­ländis­che berufene Recht anzuwen­den ist. Das BGer verneint diese Auf­fas­sung:

“Sur le plan his­torique, il appert que l’in­tro­duc­tion dans le Code civ­il de l’in­ter­dic­tion de la con­sti­tu­tion de fidéi­com­mis de famille est le résul­tat d’un com­pro­mis. (…) On doit tir­er de cette mise en per­spec­tive que si le lég­is­la­teur a autorisé la per­sis­tance des fidéi­com­mis de famille qui exis­taient avant l’en­trée en vigueur du Code civ­il, c’est bien parce qu’il esti­mait que cette insti­tu­tion ne heur­tait pas de façon insup­port­able les moeurs et le sen­ti­ment du droit pré­valant en Suisse. En out­re, les con­sid­éra­tions sur la base desquelles a été intro­duit l’art. 335 al. 2 CC, qui sont d’une part morales, voire puri­taines (il s’agis­sait de com­bat­tre l’oisiveté) et, d’autre part économiques (il s’agis­sait d’em­pêch­er la pro­liféra­tion de biens de main­morte), sont aujour­d’hui dépassées (…). En effet, à l’époque actuelle, c’est bien plutôt la lutte con­tre le chô­mage que celle con­tre le désoeu­vre­ment qui représente une tâche éta­tique pri­or­i­taire en Suisse; autrement dit, le com­bat con­tre l’oisiveté n’a plus rien à voir avec la sauve­g­arde d’in­térêts supérieurs. (…).” 

Zu lois d’ap­pli­ca­tion immé­di­ates vgl. auch diesen Beitrag.